[Recherche en cours] — Performance / Édition — Conception, création, performance : Maïte Álvarez — Collaboration musicale : Romain Fougeyrollas — Regard curatorial : Alice Ciresola
Autrefois les plus grands livres de poésie mystiques étaient appelés chants ou cantiques. La poésie était chantée ; une texture sonore autant qu’un message. Par sa faculté d’émouvoir, c’est-à-dire de nous mettre en mouvement avec elle, elle s’adresse directement à l’âme.
Si l’on trace une ligne droite dans le corps, du cœur à la tête, le point central de cette ligne se situe dans la gorge, au niveau des cordes vocales. Là réside le mouvement d’un chant guttural où se mélange les profondeurs de la terre et l’inspiration des astres.
Entre mythologie, essai et geste spéculatif, le cantique des météores cherche à explorer le chant comme phénomène chorégraphique atmosphérique. Par un retour aux racines du langage comme chant, mêlant poésie et musique, la chorégraphie se révèle dans l’écriture des mouvements internes du corps ; le rêve, le souffle, la voix, la danse.
Cette création à double format, une édition et une performance, propose de faire circuler dans les imaginaires d’autres manières d’être au monde ; c’est-à-dire où le temps semble suspendu, où la pensée passe par les sens du corps, où l’attention est donnée à l’intériorité, et où les voix ont le pouvoir de façonner d’autres réels. L’écriture, par l’oralité, le chant, ouvre ces espaces chorégraphiques hors-lieux où langages, sensations, textures, frictions, chocs, émotions, circulent en nous et nous mettent en mouvement, spectateur·rice, auditeur·rice, lecteur·rice, de l’intérieur.