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Le cantique des météores

[Recherche en cours] — Performance / Édition — Conception, création, performance : Maïte Álvarez — Collaboration musicale : Romain Fougeyrollas — Regard curatorial : Alice Ciresola

Autrefois les plus grands livres de poésie mystiques étaient appelés chants ou cantiques. La poésie était chantée ; une texture sonore autant qu’un message. Par sa faculté d’émouvoir, c’est-à-dire de nous mettre en mouvement avec elle, elle s’adresse directement à l’âme.

Si l’on trace une ligne droite dans le corps, du cœur à la tête, le point central de cette ligne se situe dans la gorge, au niveau des cordes vocales. Là réside le mouvement d’un chant guttural où se mélange les profondeurs de la terre et l’inspiration des astres.

Entre mythologie, essai et geste spéculatif, le cantique des météores cherche à explorer le chant comme phénomène chorégraphique atmosphérique. Par un retour aux racines du langage comme chant, mêlant poésie et musique, la chorégraphie se révèle dans l’écriture des mouvements internes du corps ; le rêve, le souffle, la voix, la danse.

Cette création à double format, une édition et une performance, propose de faire circuler dans les imaginaires d’autres manières d’être au monde ; c’est-à-dire où le temps semble suspendu, où la pensée passe par les sens du corps, où l’attention est donnée à l’intériorité, et où les voix ont le pouvoir de façonner d’autres réels. L’écriture, par l’oralité, le chant, ouvre ces espaces chorégraphiques hors-lieux où langages, sensations, textures, frictions, chocs, émotions, circulent en nous et nous mettent en mouvement, spectateur·rice, auditeur·rice, lecteur·rice, de l’intérieur.

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Atlas de nuit

Édition — 17 x 25 cm — Impression numérique — Textes et graphisme : Maïte Álvarez

Remonter aux origines de la chorégraphie pour y voir une forme de cosmogonie du monde. Mettre à distance la choré de la graphie, pour comprendre ce qui les met en tension. Pour saisir la nature de l’espace entre. Cet espace n’est pas un fossé, mais un écart actif, un espace-substance, comme l’espace entre les corps qui dansent. Comme l’espace de la pensée, comme l’espace négatif entre et derrière ce texte. Comme l’espace au-delà de ce livre. L’espace entre danse et écriture est atmosphérique, il est plein d’invisible, de potentialité permanente, il est infini et élastique.
Il écrit les nuits du monde.

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Être Ciel

Dispositif chorégraphique intéractif — 50 min — 2022 — Concept & création : Maïte Álvarez — Cocréation & performance : Elena Carvajal, Estelle Czernichowski, Sophie Farza, Sarah Grandjean, Juliette Otter, Leen Van Dommelen — Développement sonore : Romain Fougeyrollas — Développement digital : Julien Cheyrezy

être ciel est un dispositif in situ et interactif où spectateurs et danseuses sont appelés à évoluer simultanément pour composer un paysage chorégraphique commun. Pendant toute la durée du crépuscule, êtres humains et chants d’oiseaux ouvrent un enchâssement de récits qui cohabitent et migrent à travers des imaginaires multiples.

Au coucher du soleil, les spectateurs sont invités à activer un dispositif sonore en se connectant sur une plateforme internet où ils mettent en lecture et spatialisent des chants d’oiseaux. Leurs téléphones, agissant en petits haut-parleurs multipoints, construisent un paysage sonore polyphonique dans lequel les oiseaux semblent cohabiter, comme cela pourrait se faire à l’état naturel. Appelés par les chants, les corps des danseuses apparaissent progressivement parmi le public, déployant un chœur de gestes qui se répètent, dialoguent et migrent de corps en corps. Ils forment une danse-langage interspécifique, s’envolant par instants en un unique corps commun. Une rencontre poreuse s’opère entre les corps observateurs et les corps dansants engagés par le dispositif sonore médian, duquel surgit le paysage fictionnel et ascensionnel qui nous immerge jusqu’à la nuit.

être ciel peut être considérée comme une expérience transversale, poétique et politique, de notre relation à l’environnement. Elle ouvre des fenêtres d’imagination, d’espoir et de réflexion, par lesquelles nous posons les conditions d’un écosystème et d’une écologie propres aux champs de la chorégraphie et de la performance.

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Stella

Performance — 25 min — 2018 — Concept & création : Maïte Álvarez — Avec : Maïte Álvarez, Marion Gassin, Victor Schmid-Guezennec

À la recherche des formes archaïques, des premiers gestes et langages, c’est notre aptitude à créer des mondes de pensée qui est questionnée ici. Des fragments de mémoires émergent à la lecture d’un temps et d’un espace suspendus, entre, où l’écriture devient synesthésique. Musique, danse et graphisme migrent dans la géographie du corps lui-même, qui assimile, archive et transcende les mémoires dans un mouvement spiral.

STELLA met en scène trois performeurs ; une danseuse, un musicien et une performeuse, autour d’une partition graphique qui prend le cercle pour motif principal. Le cercle, une figure archétypale qui remonte le temps et la géographie, de l’Espagne à l’Inde en passant par l’Égypte, en puisant dans les racines de pratiques artistiques ancestrales. La pièce, composée comme une spirale ascensionnelle imite, en quelque sorte, la naissance du monde (du néant à la vie ornementale), en utilisant les codes de mise en page graphiques pour générer une partition où figures, souffles, mouvements, sons et textes se mélangent pour former des corps hybrides et inédits.

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SISMOGRAPHIES VARIABLES

Installation performance — 2015-2018 — Concept & chorégraphie : Maïte Álvarez — Machines originales : Marisol Godard Lopera (Dessins Variables, Strasbourg 2013) — Développement : Maïte Álvarez — Performances précédentes : Maïte Álvarez, Camille Dejean, Leen Van Dommelen

Qu’est-ce qu’une image, sinon peut-être un mouvement ralenti à son extrême, jusqu’à se fossiliser dans la matière du papier ?

Les sismographies mettent en parallèle le corps humain et le corps géologique, le temps humain et le temps d’une pierre ou d’une image. Un temps presque immobile qui se révèle dans la fragilité du corps qui trace, par ou malgré lui, les variations sismiques de ses gestes variables. Un mouvement presque immobile à nos yeux et qui pourtant se révèle sur la surface du papier à mesure que le temps passe.

Chaque performeur est relié par des ficelles à une machine à dessiner suspendue au mur grâce à un système de poulies. Le changement de plan qui s’opère entre la surface du sol où évolue le performeur et la surface du mur où l’outil graphique trace, créé un décalage entre le mouvement perçu et sa traduction archivée. Dessin et mouvement deviennent les anamorphoses l’un de l’autre. Les gestes génèrent le dessin autant que les contraintes du dispositif génèrent les gestes.

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Dan’dé

Édition originale — 50 ex. numérotés et signés — 24 x 33 cm — 20 affiches pliées et reliées — Impression numérique — Textes et images : Imen, Ayoub, Yasar, Lou, Christelle, Jamila, Anas, Abdelkader, Jodie, Maéva, Zina, Anouar, Brayan, Soulayman, Angéla, Guilherme, Hajar, Dalila, Marie Addi, Maïte Alvarez — Strasbourg/Paris 2013-2016

Dan’dé est un dictionnaire chorégraphique ludique qui représente, par l’intermédiaire de l’écriture et du dessin, les figures d’une danse imaginaire. Plus qu’un simple livre, c’est un objet à composition qui se manipule. Sa reliure se démonte, ses pages se déplient et ses signes se déploient dans l’espace, pour nous inviter à expérimenter chaque figure et recomposer d’infinies partitions chorégraphiques. Né d’un processus d’expérimentation autour de la retranscription graphique du mouvement, ce projet a été mené avec 18 élèves de CM1 dans le cadre du Centre de Formation des Plasticiens Intervenants (HEAR).

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Noter la danse, danser la notation

Document de recherche — 13,5 x 21 cm — 44 pages — Impression numérique — Strasbourg, 2013

Comment la notation chorégraphique engage-t-elle à la création ? Telle est la problématique posée dans ce document qui, par une analyse de l’œuvre de plusieurs artistes plasticiens et chorégraphes, cherche à révéler comment cette écriture du mouvement devient un réel processus de création. « [La notation] bouleverse, redéfinit, provoque la danse par la dimension plastique qu’elle engendre : la forme questionne l’espace, l’outil graphique questionne le geste, les procédés numériques questionnent la composition. Elle devient alors une nouvelle matière à danser. »

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Paraboles

Jeu de cartes — 8 x 13 cm — 32 cartes, 1 affiche, 1 manuel — Impression numérique, argentique & sérigraphie — Strasbourg, 2012

Paraboles est un jeu de cartes graphique et chorégraphique expérimental composé de trente symboles. Il est divisé en trois familles, matière, espace et temps que le mouvement lie intrinsèquement et simultanément entre elles. Fondé sur le principe d’une écriture visuelle symbolique, il stimule la création chorégraphique en recherchant la qualité vibratoire et sensible du mouvement. En ce sens, chaque signe a été conçu de manière à véhiculer intuitivement l’empreinte des nuances gestuelles qu’il évoque, offrant ainsi au danseur une grande liberté d’imagination et d’improvisation.

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Paraboles

Performance — 10 min — 2017 — Concept, création & performance : Maïte Álvarez — Collaboration & performance pour les éditions précédentes : Amandine Chauvidan, Sarah Grandjean, Elena Carvajal

Objet à double format de publication ; jeu de cartes et performance, Paraboles, explore la potentialité d’un système d’écriture chorégraphique à travers la mise en lecture d’un corps par les cartes et des cartes par le corps. Chorégraphier c’est inscrire la matière, dans le temps, à travers l’espace. Les cartes, fondées sur une écriture chorégraphique vibratoire, se déploient, se déplient, s’élaborent comme stratagèmes à danser. Elles sont nos partitions. Entrer dans la lecture d’une image c’est ouvrir un espace, parfois mental, parfois sensible, un espace entre. Entre soi et les cartes, entre soi et l’autre. C’est construire une relation à l’autre.

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